Le Monde d'Illianelle
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Marquer l'histoire d'Illianelle et arrêter peut-être l'un des complots les plus terribles jamais connu. Telle sera votre destinée ...
 
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 Fic' : Confessions démoniaques - Izartrust.

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Shemhazaï
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Shemhazaï



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MessageSujet: Fic' : Confessions démoniaques - Izartrust.   Fic' : Confessions démoniaques - Izartrust. Icon_minitimeMar 15 Sep - 22:15

Extrait du REVOLTE :


"FUNESTE ANNIVERSAIRE :
Voici neuf terribles années que Sethis Bélendor est décédé. C'était en septembre 4206; la voiture de l'héritier au trône de l'Empereur ne tourne pas et file s'écraser, à pleine vitesse, contre la façade Est du Palais. Les corps, celui du Prince et celui de son chauffeur personnel, étaient tellement calcinés et broyés que l'on s'est trouvé dans l'incapacité de la différence entre l'héritier et l'employé.

Hier, pour manifester leur peine, un millier d'âmes (hommes, femmes et même enfants ! ) se sont réunies devant la façade Est, pour contempler le rempart endommagé. Ils ont prié pendant de longues heures, chacun avec sa bougie, sa chandelle, sa douleur et son malheur…
Cette manifestation a encore été interrompue par les gardes. Ils ont dispersé toute la foule sans ménagement. Depuis quand n'avons-nous plus notre liberté d'expression? Il faut croire que l'on nous l'a ôté sans nous en informer... Dégâts:
- Vingt-trois blessés ; dont trois "grièvement",
- Deux morts.

Bien sûr, nous n'avons pas pris en compte les dégâts chez les gardes, car ce comportement irrespectueux et injustifié devient de plus en plus fréquent... Ce qui nous amène à la grande question : Ferions-nous enfin peur à Sire Tsékelkan?
Nouvel héritier au trône, Tsékelkan Bélendor, est tout de même encore soupçonné d'avoir déclenché l'accident de son grand frère... Hélas, le Seigneur est très proche de la justice. Cela a certainement joué un rôle dans le verdict : "Accident inexpliqué". Mais enfin... Les freins ne se sont pas sabotés tout seuls...

Mais quand est-ce que les forces actives (encore libres de penser par elles-mêmes et par comme le veut le Prince) de notre gouvernement stopperont celui qu'on surnomme "Le Traître"?

Yenih Brash."



Extrait du PATRIOTE :


"ENCORE UN COUP DES REBELLES :
Pour fêter le neuvième anniversaire de la mort du Premier Dauphin, les rebelles n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'aller se plaindre devant le palais, en en profitant pour lancer des menaces au petit frère du défunt. Ils n'ont pas encore fini d'affliger le Seigneur Tsékelkan d'insultes... Quel pauvre homme !

Enfant, le Seigneur Tsékelkan a déjà perdu sa chère mère, puis, à la fin de son adolescence, son grand frère... Comment peuvent-ils encore oser l'accuser d'assassinat?! Mais, réjouissons-nous, Sire Tsékelkan ne se laisse pas abattre. Il cumule les emplois de Chef de la garde, de Grand Gardien (ancien poste de son grand frère) d'héritier du trône Impérial, et il en est absolument ravi. Toutefois l'Empereur semble hésiter pour sa succession... Notre bon souverain aurait-il été influencé par les propos des rebelles ? Espérons que non. N'oublions pas que Sethis Bélendor est mort à cause d'un accident.

Tzéolan Krina."


Chapitre un : Xain Stavros


Moi, je n'ai qu'une philosophie : il existe des tas de possibilités. En fait, c'est une façon de penser assez proche de la physique quantique. Je m'explique : sautez du haut d'un toit. Les pessimistes diront que vous allez mourir. Hé bien moi qui suis pessimiste pour pas un rond, je vous dirai que vous n'avez qu'une chance sur une infinité de mourir. Un camion pourrait passer en dessous de vous, il pourrait y avoir un balcon ou un autre toit... Il existe des tas de possibilités. Enchantée, moi, c'est Shemhazaï et je vous... Hé hé hé, il arrive enfin !

"Il" c'est Xain Stavros. Trois jours que je le piste, que je mémorise toute sa petite journée...

Café avec sucre, sans lait, sans crème : merci mon petit.

C'est le chef de la patrouille Nord. Hier, j'ai eu son adjoint, ce soir, c'est à lui... Oh, je ne hais pas cet homme. Si j’arrive à oublier qu’il fait partie de la garde Impériale, je le trouve bien comme garçon... Sadique, profiteur, méprisant et méprisable, menteur, manipulateur... (Il est toutefois trop vieux pour moi.) Exactement comme je les aime. Cependant, l'amour chez moi passe souvent par une décapitation. Mais reprenons...

Sans se douter de rien, Xain poussa la porte de son appartement. Lentement, doucement, comme alertée par un très mauvais pressentiment, une de ses grosses mains, striées de veines d'un bleu tirant franchement sur un vert maladif actionna l'interrupteur. D’un pas finalement décidé, il entra dans son studio. De ma sinistre cachette, je le voyais parfaitement. Aussi gros, aussi rond, aussi joufflu que d'habitude...

Pour la demoiselle, il s’était fait beau. Il avait troqué son abominable armure renforcée contre un costume mal taillé qui le grossissait comme si on l’examinait à la loupe. J’avais choisi ce rendez-vous pour le tuer, justement parce qu’il était désarmé… Il avait du juger qu’il était plus présentable ainsi… Il s’était coiffé, avec une jolie raie tracée au peigne dans sa chevelure d’un noir charbon. Ses lèvres rouge sanguin habituellement gravées en un terrible et ultime rictus de haine essayaient de former un sourire engageant, mais malheureusement pour lui, elles gardaient leur horrible forme et se contentaient de s’étirer. Ce sourire lui creusait deux longues et profondes vallées au niveau des joues.

Son visage m’avait toujours dégoûté, mais bizarrement, sa copine ne semblait pas y faire attention. Elle lui caressa le dessous du menton en s’écartant de lui. Elle, elle était plutôt jolie et je préférais ne pas songer aux mensonges qu’il avait du lui raconter pour qu’elle accepte de diner avec lui. Agréablement portée sur les deux échasses que formaient ses talons, elle se grandissait de dix centimètres. Ainsi, elle dépassait le tas de graisse qu’était ma proie de trois ou quatre centimètres. Il paraît que les hommes aiment les femmes haut perchées… Il paraît. Elle avait opté pour un style dame patronnesse. Une chemise blanche rentrée dans une jupe noire… Très jolie. Son déhanché montrait qu’elle avait l’habitude de marcher avec des talons.

Oh oui… De ma douce et terrible planque je pouvais observer chacun de leurs mouvements. Tant qu’ils seraient dans le couloir, je pourrais les surveiller et après… Quand ils seraient rentrés dans une pièce (ou la cuisine, à ma droite ; ou le salon, à ma gauche) ils seraient pris au piège. Ils prirent à gauche, direction, le salon.
Il lui avait certainement proposé d’aller boire un dernier verre avant de monter dans l’immeuble. Ca expliquait peut-être pourquoi il se dirigea vers le bar (oui, monsieur Stavros avait un bar chez lui) et servit deux verres. Pendant ce temps, sa copine posa son manteau sur une chaise et fit quelques pas dans le salon. Ses terribles talons claquaient et à chacun de ses pas les lattes de parquet crissaient, hurlaient et grinçaient tout leur soul.

- Et ben, c’est grand chez toi… murmura-t-elle.

On ne pouvait pas dire le contraire : l’appartement de Xain était grand. Grand, voire même extrêmement spacieux. Oh, oui, son appartement, mais aussi sa voiture, son portefeuille (quoi qu’un peu moins depuis sa soirée avec la jeune femme), son compte en banque, et le chèque qu’il touchait à chaque fin de mois à servir le Seigneur Tsékelkan. Toutefois, si son appartement était spacieux, il était laid. Les larges lattes de parquet d’un marron pisseux ne parvenaient pas, même au prix d’un gros effort, à s’accorder avec le papier-peint bleuâtre qui ornait le couloir. J’avais une terrible envie de griffer les murs pour arracher ces décorations hideuses. Seule la salle-de-bains avait échappé à cette punition. Elle avait les murs et le sol recouverts de carrelage bleuté.

Xain acquiesça. Il avait assez de prétention pour se croire beau, fort, riche et intelligent… Il lui tendit son verre et partit s’asseoir sur le canapé. C’était moi, ou il avait dégrafé le premier bouton de sa chemise ?! Il avait des poils qui jaillissaient entre les pans de tissus de son habit. Sa fiancée (je n’étais même pas sûre qu’il ait envie de l’épouser) ne semblait pas importunée par ce spectacle on ne peut moins… Je n’avais même pas le mot. Elle partit s’asseoir avec lui et but une longue gorgée d’alcool. Elle souriait.

- Et maintenant, on fait quoi ? demanda-t-elle gaiement.

Ils avaient bu. Elle éclata de rire. Elle avait un horrible rire d’hyène. Le rire que seules les femmes névrosées, prétentieuses, riches, condescendantes et arrogantes peuvent avoir. Ce rire m’avait toujours glacé le sang. C’était le rire que les gens qui étaient au dessus de moi et qui avaient une bonne raison de l’être poussaient lorsqu’ils arrivaient à me mettre hors de portée… Moi qui voulais sortir de ma cachette, je m’y roulais en boule encore un peu.

- Que veux-tu faire ? lui demanda-t-il, exhibant ses dents.

Il l’embrassa longuement, tendrement, avec fougue et passion. Ca me rendait malade. Les bisous, les caresses, les mamours. Ce n’était pas du tout mon truc, donc je supportais assez mal de voir les autres s’en faire. Mon envie de tuer, diminuée quelques secondes avant, me revînt droit dans la figure, plus aiguë, plus perçante et plus aiguisée que mon rasoir… Je fis pivoter la porte du placard le plus silencieusement possible… Et, miracle, elle ne fit aucun bruit.

Prendre mes proies par surprise, ça avait toujours été mon dada. J’inventais des mises en scène par-dessus d’autres mises en scène uniquement parce que je trouvais ça plus marrant. Non, je ne tue pas vraiment parce que je trouve ça drôle… Je tue simplement tous ces gens uniquement parce que sinon… Je n’aurais rien de mieux à faire des mes journées. Je ne sais rien faire, en dehors de ça, bien sûr, et en toute modestie, je le fais très bien. Après, je ne tue que des gardes…

Cela, c’est à cause de Seigneur Tsékelkan. Je tue ses hommes car il m’exaspère. Un petit jeu de plus. En revanche, je ne fais aucunement partie des Révoltés. La Rebellion comme ils le disent si bien… Je signe mes meurtres à ma façon. Les organes sont bizarrement extraits des corps et placés dans des verres… Eux, ils inscrivent des pentacles sur les murs avec de l’essence et du feu.

Mais ça, Xain, il ne le savait que très vaguement. Il fallait bien que quelqu’un le lui apprenne jusqu’au bout. Hé hé hé. Ils ne me virent pas arriver. Ils étaient trop occupés à s’embrasser et enlever leurs vêtements avec des gestes frénétiques. Le plus curieux, dans tout ça, c’était qu’ils ne m’avaient même pas entendu, malgré les abominables grincements du parquet…


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